Au cœur de la doc du CRIAVS CVL - Épisode 2
[AU CŒUR DE LA DOC DU CRIAVS CVL] 🧐 – Épisode 2
Bonjour à tous,
La période de l'été étant parfois plus calme, voici l'occasion de vous présenter un nouvel ouvrage disponible à l'emprunt au CRIAVS CVL :
📌 « Dé-monstrer » Comprendre et aider ceux qui sont traités de monstres – À la rencontre des auteurs de violences sexuelles – Dr Marie Réveillaud et Barbara Smaniotto, Préface Pierre Delon, 2017. 📖
Différentes représentations sociales autour des auteurs de violences sexuelles sont véhiculées dans notre société, « l'ogre », « le boucher », « le monstre », etc. Dans les différents chapitres de cet ouvrage, est présenté comment il est possible de travailler avec ceux pour qui la société a déjà prononcé un jugement d'irréparabilité. ⚖️
En détention les représentations à l'égard des AICS (auteurs d'infraction(s) à caractère sexuel) sont souvent les mêmes. Le groupe de parole intervient alors comme l'occasion de comprendre leur parcours et ses vulnérabilités, afin de s'approprier le passage à l'acte pour lequel ils sont incarcérés. À travers cette expérience de groupe thérapeutique, il est possible d'observer « l'extériorisation des conflits intrapsychiques et leur transposition en conflits interpersonnels ». La solidarité mise en place permet aux patients porte-parole des autres de se confronter à leurs propres représentations, initialement ignorées, et de faire bouger leur subjectivité.
Les auteures de l'ouvrage nous proposent également une description d'un groupe de psychodrame qu'elles ont mis en place avec des AICS. Ce dispositif permet de travailler « à partir de l'agir, avec l'agir » et tout cela au sein d'un cadre régit par des règles. C'est alors durant les mises en scène, où se jouent des enjeux de sublimation, que les conflits conscients ou inconscients peuvent émerger et faire écho aux vécus des membres du groupe.
Un travail est tout autant possible auprès des adolescents. Au cours de leur groupe « Conduite Accompagnée » différentes thématiques sont abordées, notamment celle de la pornographie. Les jeunes mettent en lumière l'impact traumatique que peut avoir la consommation de certaines images. De plus, une consommation fréquente viendrait détruire leur monde fantasmatique et alimenter la croyance que les images sont source de vérité.
Il parait alors nécessaire d'ouvrir la parole autour de cela et accueillir les jeunes, mais également les adultes dans leur « totalité », notamment autour des actes commis mais également des traumatismes subis.
« C'est dans une restauration qu'ils pourront penser leurs victimes et cheminer dans la compréhension de leur acte pour éviter sa répétition. »
➡️ N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez des contenus bibliographiques en lien avec la thématique des violences sexuelles.
À très vite ! 👋
L'équipe du CRIAVS CVL